Novembre 2012.
Le chantier a débuté il y a moins d'un an. 3000 logements sont prévus au final mais 1250 seront effectifs durant l'année suivante...
...Certains ouvriers haïtiens se plaignent d'être moins bien payés par la compagnie Dominicaine HADOM que lorsqu'ils travaillent pour elle en République Dominicaine...
... Sous prétexte de travailler "dans leur pays", leur salaire serait passé de 1500 à 900 gourdes journalier (18 dollars US)
Août 2013
Brizard Childeric est l'un des 4 policiers affecté à la surveillance du site. Durant la nuit, des voleurs viennent piller les maisons: portes, volets, serrures, câblages.. Le village est trop étendu pour être contrôlé entièrement.
La majorité des lotissements sont des maisons individuelles. Seul une parcelle est construite avec un étage.
Mai 2014
Juillet 2014.
Un pasteur a installé son église entre sa maison et celle du voisin.
Un hommes est chargé de recenser la population dans le village, et vérifier qu'il n'y a pas de sous-location, ou de départs.
L'école de Lumane Casimir a fini par ouvrir en octobre 2013
Une nouvelle parcelle est en construction depuis quelques mois. Pourtant une grand majorité des maisons est vide. Le chantier est au ralenti. Un an plus tard, seul la première rangée sera bétonnée.
Novembre 2014.
Une famille emménage
Une occupante commence de cultiver son petit lopin de terre, improvisé entre deux maisons.
Le foulard bleu signale qu'ici se vend des recharges de crédits de téléphonie mobile Natcom
Portrait d'une habitante, qui a installé son petit commerce de boissons fraiches dans son salon. Elle aime passer ses journées à écouter la radio.
Le chantier de l'usine qui devait apporter du travail dans le village est stoppé depuis plusieurs mois. Personne ne sait à l'heure actuelle quelle entreprise devait s'y implanter.
Octobre 2015.
Sortie de classe. Tous les niveaux de classes sont présents jusqu'au collège...
... passage de l'examen de fin du 1er trimestre...
... le directeur de l'école, Jean Thelusma.
Cliford, le seul Hougan du village. Il a installé son Badji (autel vodou) dans l'une des deux chambres qui composent sa maison. Il reçoit pour consultation dans cette minuscule pièce.
Deux fois par semaine un camion citerne d'eau vient alimenter les barriques disposées sur le toit des maisons. Les habitants se plaignent depuis des mois car l'eau est salée, impropre à la consommation potable ou pour faire la lessive et la vaisselle. Parfois le camion ne passe pas et les habitants doivent acheter l'eau à un distributeur privé. Selon un habitant, la Société Haïtienne de Gestion Immobilière et Communautaire (SOHGIC) a bien tenté d'interdire les camions-citerne privés de passer, afin de s'arroger l'exclusivité de la vente. Mais les menaces d'appel à manifester ont fait céder la société de gestion de Lumane Casimir.
Sanson, 19 ans, vit dans le village et a installé son atelier de menuisier dans l'une des maisons dans la plus récente des parcelles en chantier. Il n'a pas d'autorisation pour cela, mais personne ne trouve à y redire.
Jack est un citoyen américain qui s'est installé avec sa copine haïtienne depuis 13 mois dans une maison du village. Après quelques années de business en Haïti, il a perdu sa compagnie de location de moto et s'est installé à Lumane Casimir pour passer sa retraite. Son amie voudrait relancer son entreprise de couture.
Février 2016. Le marché couvert est enfin en chantier
Le chantier de l'usine est toujours en suspens, abandonné aux cabris.
Les habitants commencent à créer leur petit commerce, et la vente se fait maintenant sur le trottoir, faute de place. Ici la maison de Gentil fait office de dépôt de boissons.
A l'extérieur des parcelles d'habitations, une route rejoint deux bâtiments administratifs achevés: un centre administratif et le commissariat. Mais ils sont laissés en l'état et commencent à se désagréger.
Avril 2016.
La végétation commence à envahir le haut du village, la parcelle des immeubles à un étage. Ils n'ont jamais été attribués, et personne ne connait leur usage
Bernard, maçon de profession, construit un mur sur le côté de sa maison afin de protéger la partie cuisine du soleil.
Le marché n'est toujours pas utilisé. La bâche plastique qui servait de toit tombe déjà en lambeau.
L'un des premier marché informel s'est installé dans la rue des lauriers. La marchande achète ses fruits et légumes au marché de la ville la plus proche, Croix-des-Bouquets.
Portrait de Gentil, dans son logement envahit par son dépôt de boissons.
La végétation devient luxuriante, les habitants ont souvent aménagé l'espace autour de leur maison, et les jardins sont parfaitement entretenus.
14 février 2017. Les immeubles à un étage ont récemment été occupé par une population précaire cherchant un logement. Suite au gouvernement transitionnel, qui dura un an, le gestionnaire est parti, laissant le village sans contrôle. Depuis un an les locataires installés de longue date ne paient ainsi plus de loyer.
... la cohabitation avec les anciens locataires et les nouveaux squatters se déroule sans problèmes...
... Dooby range les caisses de pains qui lui ont été livrées. Il vend dans sa cuisine le pain pour le village...
... Brizard Childeric, policier déjà photographié en 2013, pose ici chez lui avec son bébé Samara, 6 mois...
... distribution d'eau potable, achetée à une entreprise privée...
... un tag critiquant l'action du maire de Croix-des-Bouquets, dont Lumane Casimir dépend. Sa décision de démanteler le marché en bois construit l'année dernière a monté la population contre lui.
6 février 2018. Lumane Casimir, Haiti. Serie Morne-a-Cabri, dans le village Lumane Casimir...
...Annexe de la mairie de la ville voisine de Croix-des-Bouquets, qui est en conflit avec la ville de Thomazeau concernant la gestion de Lumane Casimir...
L'un des trois restaurants du village.
Le peristyle d'un temple vaudou tenu par deux mambos et un hougan (pretre.sse vaudou). Ici Mambo Meline.
Chantier d'une futur boulangerie à l'extrémité du village, dans la zone squattée
Chantier d'une futur boulangerie realise par Kader Mackenson (Gwo Boss), Pierre Richard (le boulanger), Mackenson et Bosni
Vendeur d'eau potable
Les jeunes du village sont desoeuvres. Pas de travail, pas d'activites pour eux. Ils se retrouvent sous les rares arbres leur permettant de faire de l'ombre.
Jean-Claude, secretaire d'etat civil aupres du ministere de la Justice, ameliore la puissance de l'electricite de sa maison.
Dufer Ivan (casquette grise) est garagiste et a monté son business chez lui, au coeur du village
Vente informelle de sachets de charbon de bois
Entre deux rangées des immeubles dont les appartements sont squattes depuis fin 2016, certains par des fonctionnaires de l'etat.
Une clinique dentaire informelle
Immeuble squatté: la parabole et l'éclairage sont fait avec les moyens du bord. Les fenêtres qui avaient été vandalisées lors de leur construction, ont été construites en béton.
Tournage du clip "Janl dwe ye a" du chanteur Nayèl-Toudil à l'occasion de la période du carnaval.
12 novembre 2018.
Un restaurant est en construction. ..
... la végétation continue de prendre de l'ampleur sur le boulevard principal...
... l'équipe des représentants de la l'annexe de la Mairie de Croix-des-Bouquets, habitants eux-même dans le village...
... un pasteur rentre chez lui avec sa fille...
.. une autre église a été construite illégalement. Il va falloir la détruire...
... un bar construit le long de la rue principale.
Juillet 2019.