La place du Champs-de-Mars a été l'un des premiers lieux publics occupés quelques heures après le séisme. Elle fut évacuée en janvier 2012. Aujourd'hui elle fait l'objet d'une rénovation intégrale. Considérée comme la place centrale de la capitale, de nombreux évènements culturels et sociaux s'y déroulent régulièrement.
Le boulevard Dessalines, du nom du héros de l'indépendance d'Haïti, est une large avenue dans le bas de Port-au-Prince. Longtemps coeur de l'activité commerçante de la ville, ce quartier a peu à peu été délaissé par les classes moyennes et bourgeoises. Avec le tremblement de terre, de nombreux commerces et entrepôts ont été détruits ou pillés. Ce quartier n'a jusqu'à présent reçu aucune rénovation
Le bloc 5 de Camp Corail. Au lendemain de la catastrophe du 12 janvier 2010, des centaines de milliers d'habitants de Port-au-Prince se sont retrouvés à la rue. Une partie d'entre eux se sont réfugiés sur le versant d'une colline située à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale. Loin de tout, ils ont eu l'espoir de devenir, pour la première fois, propriétaire de leur terrain. Pourtant la plupart des terres, déclarés "zone d'utilité publique" à l'époque, appartiennent à un entrepreneur privé. L'engouement pour ce lieu d'accueil par certains organismes humanitaires était pourtant contesté dès le départ. 4 ans plus tard les tentes provisoires ont été remplacées par des shelters provisoires. Mais le provisoire risque de devenir définitif. Cette ville informelle continue de prendre encore de l'importance. Et risquerait de devenir à l'avenir un bidonville
Camp Corail. En mars 2010, les déplacés ayant perdu leur logement continuent de s'amasser dans les collines au nord de Port-au-Prince et de construire avec leur propres moyens un abri. 4 ans après, les premières constructions en dur sont apparues. Le lieux continue d'attirer des populations qui s'accaparent des terrains qu'ils pourront spéculer à l'avenir
Cette inscription est restée longtemps sur le mur qui longe l'aéroport de la capitale. Réalisée par un jeune artiste de rue, Jerry, on pouvait retrouver régulièrement ce dessin représentant l'île Haïtienne en larmes dans les rues. Dorénavant les affiches publicitaires peintes à même les murs semblent répondre au leitmotiv du président Martelly: "Haïti is open for business"
Vendeurs ambulants dans le quartier du stade national. Le quartier échappe encore à une réorganisation. La plupart des haïtiens vivent de petits commerces informels
La Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Port-au-Prince était la fierté de la ville. Inaugurée en 1914, elle est détruite lors du séisme et son archevêque sera découvert sous les décombres. Un appel à projet pour sa reconstruction a été lancé mais faute de fonds, rien n'est envisagé à l'heure actuelle
Une rue commerçante du bas de la ville. La plupart des bâtiments détruits ont été déblayés dans les deux ans qui ont suivi 2010. Mais quasiment aucune construction n'a vu le jour dans ce quartier populaire et délaissé par l'Etat. Au dernier plan, le bâtiment du plus grand éditeur haïtien
La Maison Vital, rue Bonnefoi. L'enceinte a été rebâti sommairement. Les vendeurs de rue se sont accaparés l'espace
Place du Champs-de-Mars, rue Capois. Située entre l'un des rares hôtels de Luxe du bas de la ville -le Plaza Hôtel- et l'ambassade de France, cette rue est toujours très animée. De nombreux vendeurs de souvenirs et peintures naïves sont installés sur les trottoirs, dans l'attente d'une visite de la diaspora venue en vacances et des quelques expatriés qui osent s'aventurer dans le quartier
Place du Champs-de-Mars. Situé devant le Palais National, le camp sera évacué en janvier 2012. Dorénavant le quartier est en plein chantier. Une cité administrative est en construction afin de regrouper notamment les ministères
Le Manoir des Lauriers, vieille demeure de style colonial, était la résidence de l'ambassadeur de France jusqu'au 12 janvier 2010. Le parc du manoir a accueilli de nombreux journalistes, expatriés francophones et personnels de l'ambassade durant les premières semaines qui suivirent la catastrophe
Place de l'Eglise, Léogâne. Cette ville la plus proche de l'épicentre, fut l'une des plus touchée par le séisme et fut détruite à 70%.
Léogâne. La place de la Cathédrale est en pleine réhabilitation, mais les logements privés ne sont pas pris en charge
Plaine de Titanyen. octobre 2010 une épidémie de choléra touche le pays. Dépassé par le nombre de morts, des fosses communes sont creusées loin de la capitale, à une quinzaine de kilomètres au nord. 4 ans après, la vaste étendue de déplacés venus s'installer dans les camps de Corail et Canaan atteint le lieu des fosses communes. La fondation Saint Luc a installé un enclos afin de préserver des constructions ce cimetière informel
Route de l'aéroport. Ce camp était le premier que l'on voyait en sortant de l'aéroport. Dorénavant il s'agit d'un terrain vague clôturé
Eglise du Sacré-Coeur, dans le quartier de Pacot. Actuellement, seule le Christ sur la croix a été gardée et un projet de reconstruction est affiché envisagé.
Camp de Caradeux. Plateau 7B. Près de 13 000 personnes vivraient encore dans ces "T-shelters". Construits pour une durée de 5 à 10 ans, ces logements provisoires ont fini par ne plus être fabriqués par les organisations internationales: ils ne respectaient pas les normes mises en place par l'OIM (Organisation Internationale pour les Migrations). Les habitants ne savent toujours pas ce qu'ils vont devenir. En avril 2014, les déplacés - inquiète de voir débarquer des enquêteurs de l'OIM pour une opération de recensement- avait manifesté exprimant leur refus d'être expulsés du camp
Marché en Fer. Incendié en 2008 puis détruit par le séisme, cet édifice historique construit en France en1890 a été rebâti un an après le drame avec le soutien de l'irlandais Denis O'Brien, président de la compagnie de téléphonie mobile Digicel, numéro 1 en Haïti, et plus grand investisseur privé dans le pays.
ONA ville. Bloc 5. Ce camp créé de façon informelle au lendemain du tremblement de terre est aujourd'hui devenu une vraie ville. Impossible de connaitre les chiffres de la population, aucun recensement n' a été effectué. Installés dans des shelters quelques mois après le séisme, les habitants vivent toujours loin de tout et doivent se débrouiller seul. L'Etat et les ONG se sont toujours désintéressés de ce dossier, pour l'instant trop complexe à gérer
Camp Corail. Installés au bord de la route, le camp de déplacés est devenu un vrai village. Chacun se débrouillant avec ses moyens pour ouvrir un commerce, proposer ses services. Malgré le manque d'aide criant, les quartiers sont autogérés par les habitants
Un garage de la rue Nazon.
Camp sur la route de Juvenat. Aujourd'hui un champ de maïs pousse sur les derniers traces du camp récemment évacué
Le camp de Mariani, à l'est de la capitale, est resté plus de 3 ans au bord de la nationale. L'emplacement est actuellement un terrain vague
Le camp de déplacés du Golf Club de Pétion-Ville. Installé sur le seul terrain de golf du pays, et pris en charge par l'ONG de Sean Penn, JP/HRO, ce camp a pour ces raisons souvent été sous les projecteurs des médias. 55 000 haïtiens y ont vécus avant d'être déplacés au nord de la capitale, loin de tout, dans le camp informel de Canaan. Évacué il y a un an, le terrain n'a pas pour l'instant été réhabilité, faute de moyens, par le propriétaire, un américain vivant une partie de l'année en Haïti
La rue des magasins de l'Etat est situées dans la bas de la ville, près du front de mer. Très commerçante, elle fut en grande partie détruite lors du séisme. Dans les jours qui suivèrent, des pillages eurent lieu par des désoeuvrés qui tentèrent de récupérer de quoi se faire un peu d'argent. L'intervention des policiers fut violente, ils n'hésitèrent pas à tirer et il y eut des morts. Les médias firent les gros titres de ces pillages, alors qu'une poignée d'haïtiens seulement y participèrent.
Vendeuses posées sur la rue des magasins d'Etat. Ces haïtiennes sont appelées des "Madames Sarah". Elles viennent de la campagne avec leur production locale, ou achètent des produits manufacturés pour les revendre dans la capitale.